Paris le 7 octobre 2024 - Corsair s'est allié avec Enac Alumni pour organiser des tables rondes autour de la décarbonation de l'aérien, l'un des enjeux majeurs du secteur. Ce sujet concerne l'ensemble de l'écosystème de l'aérien que cela soit les compagnies, les aéroports, les constructeurs, les fournisseurs d'énergie, le contrôle aérien et les régulateurs nationaux et internationaux. L'objectif de ces tables rondes était de partager les avancées et les réflexions sur ce sujet au coeur des préoccupations des différents intervenants du secteur mais également du grand public.
En ouverture de ces tables rondes, Pascal de Izaguirre le président de Corsair et également président de la FNAM a insisté sur l'importance de cet enjeu pour le secteur très souvent et injustement décrié alors qu'il s'est engagé résolument vers la décarbonation. Il n'a pas manqué de rappeler que l'autre enjeu majeur était, pour les compagnies françaises, celui de la compétitivité, au moment où l'ou apprend une augmentation de 1 milliard de la taxation pour le secteur. Il a insisté sur l'exemplarité du secteur aérien qui a été le premier à remettre au gouvernement sa feuille de route pour la décarbonation construite en collaboration avec l'UAF, le GIFAS et la DGAC.
Les deux tables rondes ont abordé successivement le sujet de l'innovation au service de l'efficience environnementale et celui des leviers pour réduire l'impact environnemental de l'aviation.
Une flotte entièrement renouvelée pour Corsair
Corsair se veut exemplaire et a conduit tambour battant la modernisation de flotte qui a accueilli la semaine dernière son huitième Airbus A330neo et attend un neuvième pour la deuxième quinzaine de novembre. A la fin de l'année la compagnie française aura une flotte homogène entièrement composée d'avions de dernière génération. Les appareils sont équipés de moteurs Trent 7000 Rolls-Royce qui assurent une économie de carburant, une réduction des émissions de CO2 et du niveau sonore extérieur. Ainsi, 94 000 tonnes de CO2 seront économisées par avion chaque année, soit 281 704 kg de CO2 économisés par siège ou encore -25% d’émission de CO2 par siège et une consommation de carburant divisée par 2.
La politique RSE de Corsair ne se limite pas au renouvellement de sa flotte et implique également des actions d'optimisation des opérations au sol comme en vol. Cela implique une préparation rigoureuse des vols mais aussi, de la part des pilotes, une prise en compte de cette nécessité à tout moment du vol afin d'ajuster au mieux les routes suivies, l'emport de carburant etc. sans compromettre et, c'est la priorité absolue, la sécurité et le confort des passagers. Ainsi Tim Batten, Directeur des opérations aériennes et commandant de bord Corsair et Felix Marie, Responsable du bureau d'études opérations aériennes Corsair ont pu témoigner de leurs pratiques afin d'utiliser tous les leviers grâce à leurs outils qui permettent de réduire les émissions de CO2 et le bruit pour les riverains. Comme précisé par Enea Fracassi, COO de Corsair, les renouvellements de flottes sont actuellement le levier principal de décarbonation.
Un travail collectif
"L'enjeu sera de fiabiliser la prédiction et mieux utiliser la data pour mieux prédire ce qui va se passer pendant le vol" indique Michael Benhamed head of division Airworthiness Operations and Maintenance à l'Enac.
Il rappelle que de très nombreuses données sont récoltées à l'issue de vols mais que le challenge est de transformer ces données en informations utiles. Il prône la sobriété et pense qu'il faut être pragmatique pour fournir les bonnes informations au bon moment plutôt que de récolter trop de données qui ne seront pas exploitées. Pour réussir cela il faut une bonne connaissance métier et travailler avec notamment les pilotes.
Tous les intervenants partagent la nécessité de collaborer pour améliorer l'efficience énergétique. Blandine Landfried , responsable du département environnement et énergie du groupe ADP a présenté le rôle stratégique des aéroports dans la réussite de la décarbonation. Non seulement ils accompagnent les compagnies, les sociétés d'assistance aéroportuaires et autres acteurs dans leur démarche mais ils anticipent les évolutions du secteur et ont leur propre feuille de route. Ainsi par exemple, l'optimisation des temps de roulages sur les aéroports a permis d'optimiser le séquencèrent des vols et de réduire le temps de roulage.
"L'alliance environnementale Paris Orly ,qui a fêté son premier anniversaire, réunit quarante trois partenaires, énergéticiens, compagnies aériennes, sociétés d'assistance etc. ainsi que les territoires de manière à porter des actions concrètes sur la transition environnementale de l'aéroport d'Orly " Blandine Landfried responsable du département environnement et énergie du groupe ADP.
Si les carburants d'aviation durable sont mis en avant comme une solution incontournable les différents participants ont reconnu que sa faible disponibilité et son coût était encore des freins à son utilisation. Comme l'a regretté Enea Fracassi, les renouvellements de flotte qui sont aujourd'hui le principal levier de décarbonation ne bénéficient pas d'aide financière. Avis partagé par Cyrille DIGON Directeur Support opérationnel RSE de Corsair, pour qui le manque d'incitation financière et les difficultés d'approvisionnement des avionneurs et motoristes actuelles freinent le renouvellement des flottes chez certaines compagnies.
Tous les intervenants ont mis en avant la nécessité de collaborer pour améliorer l'efficience énergétique.
Gate7 salue des échanges lors de ces tables rondes ainsi que l'engagement de Corsair sur ce sujet complexe.
Christophe Chouleur pour Gate7
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