Gate7 a échangé avec Directeur Général Adjoint Commercial et Marketing de Transavia France pour faire le point sur l’actualité de la compagnie.
Transavia France a récemment annoncé l’ouverture de nombreuses nouvelles lignes, pouvez-vous revenir sur ces différentes annonces ?
Effectivement nous avons ouvert les ventes pour de nouvelles lignes avec Belgrade au départ de Paris mais aussi Nantes Essaouira, Lyon Paphos et Lyon Bastia. D’autres annonces devraient suivre prochainement dès que nous aurons finalisé quelques points.
Il y aura moins d’ouvertures de lignes que les années précédentes car Transavia est entrée dans une phase de renforcement et de consolidation de son réseau. Nous offrons déjà 120 destinations au départ de Paris-Orly et souhaitons renforcer les fréquences sur des destinations qui méritent une desserte plus dense. Cela concernera des grandes villes européennes notamment Madrid, Barcelone, Rome, Milan et Istanbul sur lesquelles nous rajoutera au moins un vol quotidien l’année prochaine.
Transavia France a élargi son réseau, initialement centré autour de la Méditerranée vers des nouvelles zones géographiques.
Cela fait partie de notre stratégie de diversification et de croissance. Nous avons la volonté d’offrir un grand choix de destinations à nos clients et ainsi renforcer notre attractivité. De plus un réseau diversifié permet de limiter les risques géopolitiques. Lorsque nous sommes obligés, comme en ce moment, de réduire la voilure ou de suspendre certaines destinations la taille ainsi que la diversité de notre réseau nous permettent de répartir les risques et redéployer nos avions vers d’autres destinations.
Transavia France a poursuivi son développement en Algérie, combien de destinations et de lignes desservez vous ?
Nous venons d’ajouter 4 nouvelles routes entre la France et l’Algérie sur notre réseau : Marseille Alger, Nice Alger, Toulouse Alger et Toulouse Oran.
Nous desservons désormais l’Algérie au départ de 8 villes françaises, Paris-Orly, Nantes, Lyon, Montpellier, Strasbourg, Toulouse, Nice et Marseille.
C’est un marché assez récent pour Transavia mais qui est clé. Il accueille un trafic VFR important et nous sommes l’acteur majeur, côté français, sur cette destination. Le trafic vers l’Algérie connaît des pics très importants lors des vacances d’été et des vacances scolaires mais Transavia dessert le pays tout l’année y compris lors des périodes plus creuses.
Envisagez-vous d’ouvrir de nouvelles lignes vers les autres pays du Maghreb en Tunisie ou au Maroc ?
Ces deux pays sont déjà bien desservis par Transavia, mais il y a toujours de nouvelles opportunités notamment au départ des régions comme en témoigne l’ouverture de la ligne Nantes Essaouira. Même si notre empreinte y est très importante nous continuons à prospecter pour trouver de nouvelles niches de trafic. Aujourd’hui l’Afrique représente un tiers de notre capacité.
Quelle est la place des régions dans le développement de Transavia France ?
Nous nous sommes beaucoup développés au départ des régions de manière pragmatique et opportuniste soit en basant des avions supplémentaires, soit en augmentant l’utilisation de nos avions. L’évolution de notre offre est aussi importante en région qu’à Paris. Nous souhaitons vraiment être un acteur global en France et y renforcer notre empreinte. Il est important de ne pas perdre pied par rapport à nos concurrents sur ces marchés. Tous les développements que nous avons fait à Bordeaux, à Marseille et à Montpellier vont dans ce sens.
Ou en est l’arrivée des Airbus A320neo dans la flotte de Transavia France ?
Nous comptons aujourd’hui huit A320neo dans notre flotte et serons à 19 appareil du type en août 2025 soit 11 livraisons à venir dans un délai assez court. Nous sommes très satisfaits de l’Airbus A320neo qui est très fiable et dont les performances sont celles que nous attendions. C’est un levier vital pour notre décarbonation mais aussi notre équilibre économique car il nous permet de baisser notre coût unitaire. Nous subissons, comme l’ensemble des compagnies, des retards de livraison en raison des problèmes de supply chain mais nous maintenons notre trajectoire de croissance.
Comptez-vous incorporer dans la flotte de Transavia France des A321neo également ?
A moyen terme cela est très probable. Nous avons des options de conversions sur un certain nombre de commandes passées par le groupe et l’A321neo pourrait être utile sur certaines lignes.
Vos concurrents, easyJet, Vueling, pour ne citer qu’eux, ont des bases réparties dans toute l’Europe alors que Transavia n’en a qu’en France. Envisagez-vous d’ouvrir des bases dans d’autres pays ?
Benjamin Smith, le CEO du Groupe Air France-KLM, a en effet ouvert la porte à cette possibilité dans l’une de ces interventions. Notre priorité est à la reprise des lignes actuellement opérées par Air France à Orly à échéance 2026. Nous voulons également consolider notre croissance au départ des régions où nous avons de très bonnes performances.
Le développement des bases hors France pourrait être une prochaine étape mais nous n’avons pas de plan précis aujourd’hui car ce n’est pas du court terme.
de nombreuses lignes ont été ouvertes au départ des régions françaises
Transavia France va-t-elle reprendre les 3 destinations domestiques desservies par Air France au départ d’Orly ?
Le marché domestique évolue très vite et plutôt tendanciellement à la baisse. Ce qui est sûr aujourd’hui, c’est que nous reprenons tous les créneaux d’Air France. Nous allons poursuivre nos analyses jusqu’au milieu de l’année prochaine pour proposer la bonne offre en face de la demande. Nous travaillons sur ce sujet avec Air France qui dessert ces destinations au départ de CDG car, même si la décroissance est envisagée sur Orly, il est important que l’offre du groupe soit équilibrée entre les deux aéroports et permette de répondre aux besoins de nos clients.
Pour les clients qui adhèrent au programme Flying Blue quels sont les avantages proposés par Transavia France ?
Depuis juin, nos clients bénéficient sur l’ensemble des tarifs de gains de XP et de miles. Nous travaillons à augmenter les avantages que nous pouvons offrir à nos clients sans remettre en cause notre modèle low-cost et maintenir notre base de coûts qui permet d’offrir des tarifs attractifs. Nous regardons notamment la possibilité d’acheter des services annexes en miles. Nous réfléchissons également à proposer un salon à Orly compte tenu de la taille de nos opérations et du nombre de clients qui voyagent pour affaires.
Interview réalisée par Christophe Chouleur pour Gate7
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